Thomas Gaudet-Asselin (1987) est un musicien engagé dans une pratique musicale en tant qu’interprète (contrebasse, basse électrique), compositeur et artiste social. Son parcours est ponctué d’explorations et d’initiatives autodidactes ainsi que d’un passage académique, où il a étudié la composition et la performance à l’université Concordia.

Comme interprète, il cumule une expérience significative de leader et d’accompagnateur dans les scènes indépendantes, notamment du jazz (Manta), de la chanson (l’Ensemble Isabelle Charlot), du métal expérimental (Souphl) et il est engagé dans une démarche d’improvisateur (GGRIL, bêche ta motte). Thomas s’intéresse aussi aux musiques traditionnelles du monde et a passé quelques mois au Maroc afin d’apprendre les rudiments de la musique gnawa. Il a joué dans plus d’une dizaine de pays d’Europe et tourné régulièrement au Québec pendant plusieurs années, ainsi que participé a de nombreux enregistrements qui sont publiés sur les étiquettes Malasartes, Tour de Bras, Circum Disc, Soluté Records et Ancient Temple Recordings.

Depuis 2021, il tourne son attention vers la composition. Son travail créatif prend racine dans des curiosités relatives à la relation au monde. La relation à soi, bien sûr, mais aussi la relation aux autres, à la nature, à la société. Alimenté de toutes parts par la lecture d’essais, son expérience avec des communautés marginalisées, le vélo et la volonté de créer du lien avec ce qui l’entoure, il adopte une posture esthétique ouverte qui laisse place à une multiplicité d’approches de composition issues du jazz, de la musique contemporaine et de la musique expérimentale. Jusqu'à présent travaillées avec des ensembles éphémères, les pièces servent de plateformes pour élaborer un langage qui prend appui dans un sérialisme souple qui se développe dans une série de compositions instrumentales nommée Éloges et Schémas. Engrenage composite, le sérialisme est une approche qui rappelle l’omniprésence de cycles et de répétitions dans la vie, et comment les événements et les relations sont interconnectés de manière complexe. Thomas porte beaucoup d’attention au travail d’Anna Weber, d’Erik Hove ou encore des contrebassistes Barre Phillips et Dave Holland.

Sa sensibilité sociale le porte à réfléchir sur un engagement artistique décloisonné, où le geste musical, dépouillé d’ambitions normatives, devient un simple outil de connexion au sensible. Il aime se rapprocher des espaces communautaires et auto-gérés, et son travail d’artiste social, qui se reflète dans son éthique de composition, consiste à introduire l’expérience esthétique comme un véhicule d’autonomisation et à transmettre des gestes et des habitudes qui sont porteuses de liens avec le vivant.

ENG

Thomas Gaudet-Asselin (1987) is a musician engaged in a musical practice as performer (double bass, electric bass), composer and social artist. His career is punctuated by self-taught explorations and initiatives, as well as an academic passage, where he studied composition and performance at Concordia University.

As a performer, he has accumulated significant experience as a leader and accompanist on the independent scene, notably in jazz (Manta), chanson (l'Ensemble Isabelle Charlot), experimental metal (Souphl) and as an improviser (GGRIL, bêche ta motte). Thomas is also interested in traditional world music, and spent several months in Morocco learning the rudiments of Gnawa music. He has played in over a dozen European countries and toured Quebec regularly for several years, as well as participating in numerous recordings released on the Malasartes, Tour de Bras, Circum Disc, Soluté Records and Ancient Temple Recordings labels.

Since 2021, he has been turning his attention to composition. His creative work is rooted in curiosities about our relationship with the world. The relationship to oneself, of course, but also to others, to nature, to society. Fueled on all sides by the reading of essays, his experience with marginalized communities, biking and the desire to create a connection with what surrounds him, he adopts an open aesthetic posture that leaves room for a multiplicity of compositional approaches drawn from jazz, contemporary and experimental music. Until now worked with ephemeral ensembles, the pieces serve as platforms for elaborating a language rooted in a flexible serialism that develops in a series of instrumental compositions entitled Éloges et Schémas. Composite gearing, serialism is an approach that recalls the omnipresence of cycles and repetitions in life, and how events and relationships are intricately interconnected. Thomas pays close attention to the work of Anna Weber, Erik Hove and double bassists Barre Phillips and Dave Holland.

His social sensibility leads him to reflect on a decompartmentalized artistic engagement, where the musical gesture, stripped of normative ambitions, becomes a simple tool for connecting to the sensible. He likes to get close to community and self-managed spaces, and his work as a social artist, which is reflected in his compositional ethic, consists in introducing aesthetic experience as a vehicle for empowerment, and transmitting gestures and habits that are conducive to links with the living.