Thomas Gaudet-Asselin (1987) est un musicien engagé dans une pratique musicale en tant qu’interprète (contrebasse, basse électrique), compositeur et artiste social. Son parcours est ponctué d’explorations et d’initiatives autodidactes ainsi que d’un passage académique, où il a étudié la composition et la performance à l’université Concordia.

Comme interprète, il cumule une expérience significative de leader et d’accompagnateur dans les scènes indépendantes, notamment du jazz (Manta), de la chanson (l’Ensemble Isabelle Charlot), du métal expérimental (Souphl) et il est engagé dans une démarche d’improvisateur (GGRIL, bêche ta motte). Thomas s’intéresse aussi aux musiques traditionnelles du monde dont la musique turque (avec Nicolas Royer-Artuso) et la musique gnawa. Il a joué dans plus d’une dizaine de pays d’Europe et tourné régulièrement au Québec pendant plusieurs années, ainsi que participé a de nombreux enregistrements qui sont publiés sur les étiquettes Malasartes, Tour de Bras, Circum Disc et Soluté Records.

Comme compositeur, il s’occupe à son rythme d’un ensemble instrumental pour lequel il compose, l’ensemble Aodi. Son travail créatif prend racine dans des curiosités relatives à la relation au monde. La relation à soi, bien sûr, mais aussi la relation aux autres, à la nature, à la société. Alimenté de toutes parts par la lecture d’essais, son expérience avec des communautés marginalisées, le vélo et la volonté de créer du lien avec ce qui l’entoure, il adopte une posture esthétique ouverte qui laisse place à une multiplicité d’approches de composition issues du jazz, de la musique contemporaine et de la musique expérimentale. Thomas porte beaucoup d’attention au travail d’Anna Weber, d’Erik Hove ou encore des contrebassistes Barre Phillips et Dave Holland.

Sa sensibilité sociale le porte à réfléchir sur un engagement artistique décloisonné, où le geste musical, dépouillé d’ambitions normatives, devient un simple outil de connexion au sensible. Il aime se rapprocher des espaces communautaires et auto-gérés, et son travail d’artiste social, qui se reflète dans son éthique de composition, consiste à introduire l’expérience esthétique comme un véhicule d’autonomisation et à transmettre des gestes et des habitudes qui sont porteuses de liens avec le vivant.


ENG


Thomas Gaudet-Asselin (1987) is a musician engaged in a musical practice as a performer (double bass, electric bass), composer and social artist. His career is punctuated by self-taught explorations and initiatives, as well as an academic experience, where he studied composition and performance at Concordia University.

As a performer, he has significant experience as a leader and accompanist on the independent scene, notably in jazz (Manta), chanson (l'Ensemble Isabelle Charlot), experimental metal (Souphl) and improvisation (GGRIL, bêche ta motte). Thomas is also interested in traditional world music, including Turkish music (with Nicolas Royer-Artuso) and Gnawa music. He has played in over a dozen European countries and toured Quebec regularly for several years, as well as taking part in numerous recordings released on the Malasartes, Tour de Bras, Circum Disc and Soluté Records labels.

As a composer, he keeps busy with an instrumental ensemble for which he composes, the Aodi ensemble. His creative work is rooted in curiosity about our relationship with the world. The relationship to oneself, of course, but also the relationship to others, to nature and to society. Fuelled on all sides by the reading of essays, his experience of marginalised communities, cycling and the desire to create a link with his surroundings, he adopts an open aesthetic stance that leaves room for a multiplicity of compositional approaches drawn from jazz, contemporary and experimental music. Thomas pays close attention to the work of Anna Weber, Erik Hove, Cassandra Miller and double bassists Barre Phillips and Dave Holland.

His social sensibility leads him to reflect on a decompartmentalized artistic commitment, where the musical gesture, stripped of normative ambitions, becomes a simple tool for connecting with the sensible. He likes to get close to community and self-managed spaces, and his work as a social artist, which is reflected in his compositional ethic, consists of introducing aesthetic experience as a vehicle for empowerment and transmitting gestures and habits that are conducive to links with the living.